Verset VII: Tuez-les tous ! Et Dieu reconnaîtra les siens !

J'voudrais arriver d'ailleurs, à bord d'un vaisseau et les regarder de là-haut. J'voudrais, passer dans l'au-delà, trouver le créateur et le détruire. En somme, j'voudrais l'impossible comme te faire revenir sur ton choix. Les esprits libres sortent du rang, des pavés de la vie, du chemin de croix. Ne jamais cesser de croire, m'a-t-on dit, croire en qui ? Croire en quoi ? Croire est un putain cauchemar, une carotte, un supplice de Tantale. Qui fait ramper l'Homme dans les ronces et il en perd les pédales. Si je finis en Enfer pour mes penchants, sûr que j'serais le prochain Lucifer. Paraît que c'est la crise, le monde tu l'vois comment ? Moi ? Six pieds sous terre. Y'a pas que l'encre qui coule quand j'écris, verset de larmes et de sang. Je cherche ma vodka et mon flingue, dites à Dieu que son monde est un échec cuisant.

Verset VI: Le suicide collectif comme sortie de crise

On voudrait me faire aimer la vie

J'les revois dire "Pourquoi tu souris pas ?"

Peut-être que j'ai tout simplement pas envie

C'est vrai, le coeur ne s'commande pas

Je voudrais ne rien ressentir

Mélancolique, éternel coeur brisé

J'suis de ceux qui rêvent de partir

Rouge et noir, naître, vivre et crever

Si j'pouvais laisser un peu de moi

Un peu de sang sur le bitume

Du sens sur fond blanc j'crois

J'aime peu de choses, je l'assume

Si j'avais su, je serais pas sorti

Neuf mois au purgatoire, puis 

J'ai grandi, à croire que j'suis né aigri

Soyons honnête, y'a pas d'avenir ici 

Autant tout cramer quand tout est pourri