jeudi 16 décembre 2010

Verset XIII: Marche et crève

J'voudrais regarder les flammes danser
Vider ma tête, tirer une balle dans mes pensées
Commencer au néant, finir au néant
Crève, ici même les rêves sont payants
Neuf mois au passé au purgatoire
Retourner en Enfer futur dérisoire
J'laisse ces lignes comme exutoire
Un flingue, une bouteille, du rouge au noir
Attendre que le sang s'répande
Lutter pour sombrer dans la légende
Tant de fois j'peux pas rester là
L'humain est la pire espèce qui soit
Je suis venu en paix, un 44 contre l'estomac
Le ciel se couvre, enfin j'crois
Que c'est donc ça nos vies ?
Paraît qu'il faut rester pour crever
Tout cramer, rêver et vivre de nuit
Le soleil devrait arrêter de s'lever...
Ouais...
Le soleil devrait arrêter de s'lever...



dimanche 14 novembre 2010

Verset XII: Sous les pavés...

Vivre la nuit, les traits tirés le jour sans faire de bruit

Regarder les étoiles briller, le visage strié

Sans cesse crier, la lutte est dure, la haine perdure

Perdu dans les limbes, un baril et deux balles dans le barillet

C'est donc ça nos vies, la douleur qu'on endure

Endurci aux soucis, quand la vérité s'obscurcit

Rester de marbre, sans sourciller quand ça brûle ici

Voir ce que l'on veut et vouloir ce que l'on voit

Faut croire que les extrêmes vivent sous le même toit...

lundi 19 avril 2010

Verset XI: Faire progresser l'organisation

Aujourd'hui, les communistes restent la force politique la plus nombreuse en France. Malgré notre nombre, il est indéniable que nous peu à entrer en dynamique pour militer et faire vivre la pensée communiste. En ces temps troubles de crise systémique du capitalisme, il est crucial que nous adaptions notre outil -l'organisation- afin qu'il réponde à notre objectif: le socialisme. Nous devons pour cela le façonner de tel sorte à ce qu'il permette à tous de s'exprimer et d'être pris en compte. Voici une piste de réflexion pour la progression de notre organisation.

Tout d'abord, je crois qu'il est utile de rappeler que la démocratie est essentielle car nul n'est à l'abri de la tentation de la bafouer. En temps que communistes, nous devons sans cesse dépasser nos acquis afin d'aller plus loin vers la démocratie parfaite. Notre organisation doit offrir des cadres de débats toujours plus précis, c'est-à-dire permettant à tout ceux qui y participent de pouvoir prendre part active au débat. Dans ce sens, nous devons développer la formation au sein de notre organisation qui permet de s'approprier les connaissances et les outils intellectuels nécessaires. C'est à cette condition que nous permettront à chacun d'être actif dans le débat. Cependant, il est impératif que cela débouche sur des prises de décisions concrètes, car c'est bien aux militants de construire et faire vivre l'orientation de notre organisation. Se pose alors la question de la légitimité des décisions et donc de leur application. L'écueil rencontré est clair: la démocratie ne doit pas être une dictature de la majorité sur une minorité. L'application des décisions majoritaire ne doit pas se faire par la contrainte sur les individus, ce qui instaure un rapport de domination ouvrant la porte à de nombreuses dérives notamment le stalinisme. C'est un enjeu de société puisqu'il s'agit également d'une des limites concrètes de la démocratie bourgeoise que nous vivons à l'heure actuelle.

Dans le cas de notre organisation politique, nous avons des moyens de dépasser cet écueil, j'en donnerais ici les grandes lignes. La légitimité se fonde sur l'approbation par le plus grand nombre et son pire ennemi est l'abstentionnisme. J'en déduis pour ma part qu'il est nécessaire de développer la participation comme dit précédemment, mais également la prise en compte égalitaire des avis différents dans la décision. Elle devient ainsi le bien commun de tout les membres de l'organisation. Ainsi, nous devons être dans un perpétuel mouvement de mise en commun des idées, qui permet une décision unitaire ainsi que consensuelle par la force de la prise en compte égalitaire de l'avis de ceux qui y participent. C'est ce qui est, à mon sens le centralisme.

Ainsi défini, le centralisme démocratique n'est donc nullement la construction d'un organe central fort et donc de fait, un pouvoir exécutif fort. Mais c'est au contraire la restriction stricte de la tâche de l'exécutif en faveur de la participation active et de l'émancipation de tous. Bien entendu, l'analyse de la société actuelle montre que l'on ne peut pas s'adresser de la même manière à chaque personne. Il convient donc de tendre vers l'autonomie totale dans la mise en oeuvre des décisions.

Pour conclure, le centralisme démocratique a été à mon avis vidé de son sens et cela à cause de plusieurs choses. D'abord, à cause d'un manque cruel d'analyse objectif du passage du PCUS de Lénine au PCUS de Staline. Ensuite par une lecture dogmatique et étriquée de la pensée de Lénine donnant lieu à une reproduction pure des modes d'organisation de l'époque, sans prise en compte du contexte historique.

dimanche 15 novembre 2009

Verset X: Union des Étudiants Communistes

Présente sur un grand nombre d'université, l'Union des Étudiants Communistes (UEC) est une branche du Mouvement des Jeunes Communistes de France (MJCF ou simplement JC). Cependant, nous avons notre propre organisation au sein de ce dernier, afin de répondre spécifiquement aux défis de l'enseignement supérieur et du milieu étudiant.


L'UEC se veut être une organisation de terrain, c'est un outil au service des étudiants pour politiser et conscientiser le milieu universitaire. Notre objectif est de donner les moyens aux étudiants de se réapproprier les thématiques de l'enseignement supérieur et de construire une université de progrès social, émancipatrice et indépendante, en s'impliquant dans la vie politique. En cela, notre première mission est de donner de l'information par le biais de campagnes militantes, et en tant qu'organisation politique, nous avons la volonté de provoquer le débat, afin d'analyser politiquement le système éducatif et son évolution. Il en résulte que nous prenons naturellement part aux luttes, lorsque cela nous paraît nécessaire.


Cependant, nous ne trouvons pas notre satisfaction dans la seule contestation. L'UEC n'est pas non plus un café philo pour étudiants, où l'on refait le monde autour d'un verre. Nous sommes et nous devons être une force de proposition, afin d'offrir des alternatives à la politique menée par les gouvernements successifs. À l'heure de la libéralisation du service public et de la soumission des formations universitaires aux intérêts du marché, l'UEC est, là encore, un outil au service de celles et ceux qui veulent une autre université. C'est pourquoi nous construisons des propositions afin de répondre à la crise de l'enseignement supérieur, et changer l'avenir de manière radicale et durable.


Mais notre action s'inscrit dans une logique globale avec des objectifs clairs. Nous prônons une société de partage des savoirs, de paix et libérée de toute forme de domination. Nous voulons l'émancipation globale de l'être humain, et sa libération de toute formes d'exploitation et d'aliénation. C'est cette société que nous appelons communisme. Pour cela, il faut sortir du capitalisme, construire une économie qui préserve l'écosystème, et qui soit au service du développement humain, à l'opposé du système libéral. Voilà la logique en toile de fond de notre action: le dépassement du capitalisme.


Au final, nous avons fait le choix de nous organiser, car seule l'action collective paye. Devant le manque de perspectives politiques, et le faible écho dans les partis des mobilisations des dernières années, il est plus que nécessaire de construire, à la base même, l'alternative à la concurrence, à la sélection sociale et au tout professionnalisant. Il est urgent, d'apporter des solutions concrètes à la précarité et au salariat étudiant, pour une véritable autonomie de la jeunesse. Enfin, il est impératif pour l'avenir du monde, de repenser le système éducatif et de bâtir l'université de demain. Cela ne se fera que dans le cadre d'un projet politique global, de changement de société.


Interlude 2: Mouvement des Jeunes Communistes de France

"Mais ne chicanez pas avec nous en mesurant l'abolition de la propriété bourgeoise à l'aune de vos idées bourgeoises de liberté, de culture, de droit, etc. Vos idées elles-mêmes sont des produits des rapports bourgeois de production et de propriété, comme votre droit n'est que la volonté de votre classe érigée en loi, volonté dont le contenu est donné dans les conditions matérielles d'existence de votre classe."

K. Marx & F. Engels, Manifeste du Parti communiste

dimanche 27 septembre 2009

Verset IX: L'Homme a le Sang rouge et l'Esprit sombre

J'vois un avenir rouge, un filet d'sang sur la tempe
Retour en Enfer, j'comtemple les flammes danser sur leurs temples
Rues sales, sombres, pavées de haine et ce putain de silence
Soudain les cris, les tirs, les cendres ça part dans tout les sens
J'ferais hurler l'Diable et ses sbires comme un porc qu'on égorge
Et le peuple qui gronde, rouge comme l'épée dans sa forge
Si c'était demain, j'sortirais battre le pavé sans hésiter
J'suis armé comme dans mes rêves lorsqu'Iblis vient m'visiter
Ou bien est-ce l'Éternel qui me tourmente ?
Parce que j'admire le monde dans sa sombre descente
Obscur dessein de l'humain, aliénation, profits, consommation
J'ai de l'or noir et un taser pour leur extrême onction
Les ombres sont des rêves, ou bien ce qu'il en reste
Rouge comme le Sang, noir comme la Peine, une main sur l'Manifeste

dimanche 19 avril 2009

Verset VII: Tuez-les tous ! Et Dieu reconnaîtra les siens !

J'voudrais arriver d'ailleurs, à bord d'un vaisseau et les regarder de là-haut. J'voudrais, passer dans l'au-delà, trouver le créateur et le détruire. En somme, j'voudrais l'impossible comme te faire revenir sur ton choix. Les esprits libres sortent du rang, des pavés de la vie, du chemin de croix. Ne jamais cesser de croire, m'a-t-on dit, croire en qui ? Croire en quoi ? Croire est un putain cauchemar, une carotte, un supplice de Tantale. Qui fait ramper l'Homme dans les ronces et il en perd les pédales. Si je finis en Enfer pour mes penchants, sûr que j'serais le prochain Lucifer. Paraît que c'est la crise, le monde tu l'vois comment ? Moi ? Six pieds sous terre. Y'a pas que l'encre qui coule quand j'écris, verset de larmes et de sang. Je cherche ma vodka et mon flingue, dites à Dieu que son monde est un échec cuisant.